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Le P’tit Guide du Chef de Clinique en médecine générale

Proposé par l’Association Nationale des Chefs de Clinique de Médecine Générale, rédigé initialement par David DARMON et Matthieu SCHUERS.
Mis à jour par le Collège des Jeunes Universitaires de ReAGJIR, avec la contribution de Stéphane Munck (CCU-MG à Nice) et Alexandre Didelot (CCU-MG à Nancy).

Préambule

En novembre 2020, la treizième promotion de chefs de clinique de médecine générale est entrée en fonction. Un rapide bilan permet de constater que la création du clinicat a permis d’insuffler un incontestable dynamisme à la discipline médecine générale, notamment dans le domaine de la recherche. Communications en congrès, publications, structuration d’équipes de recherche en soins premiers au sein des universités françaises : les concrétisations de cet élan sont nombreuses.

Mais cette évolution ne s’est pas faite sans heurts. Les premiers chefs de clinique de médecine générale ont découvert le fonctionnement d’une filière universitaire au fur et à mesure de leur intégration, et ont été nommés au sein d’équipes souvent peu préparées à leur venue.

Grâce au travail conjoint des représentants des chefs de clinique et des enseignants de médecine générale, les difficultés initiales ont été progressivement gommées.

Ainsi, la parution récente du décret relatif à la durée des fonctions des chefs de cliniques permet à ces derniers d’allonger leur clinicat à 8 ans permettant de combler un vide entre le statut de chef de clinique et celui de maître de conférence des universités.

Reste que le chef de clinique demeure encore, pour beaucoup d’internes de médecine générale, un praticien au statut imprécis et aux fonctions mal définies.

Préciser le cadre, décrire les missions, proposer des solutions aux éventuelles difficultés ressenties en début de clinicat : c’est tout l’enjeu de ce guide du chef de clinique de médecine générale, initié par l’Association Nationale des Chefs de Clinique de Médecine Générale finalisé et diffusé par ReAGJIR, que les chefs de clinique ont choisi en 2011 pour leur représentation syndicale.

Vous trouverez pour cela une fiche de poste proposant un échange entre vous et votre DMG afin de cadrer votre clinicat et de construire votre parcours universitaire.

C’est dans cet état d’esprit que ReAGJIR organise également, chaque année, un séminaire d’accueil des nouveaux Chefs de clinique en amont du congrès du CNGE, et une rencontre informelle en marge du Congrès de la Médecine Générale France.

Nous espérons que ce guide constituera un outil précieux pour les candidats chefs de clinique, aussi bien que pour les jeunes chefs déjà en poste.

Nous remercions l’ensemble de nos relecteurs attentifs !

Sommaire

  1. La discipline médecine générale
  2. Histoire de la filière universitaire de médecine générale
  3. Qu’est-ce qu’un chef de clinique universitaire de médecine ?
    1. Historique
    2. Textes réglementaires
    3. Trois valences, deux lieux de travail
    4. Des fonctions encore peu définies réglementairement
    5. Rémunération
    6. Clinicat et maternité
  4. Cursus à suivre avant de postuler
    1. Conditions réglementaires
    2. Part soins
    3. Part recherche
    4. Part pédagogie
    5. Conclusion
  5. Créer son projet
    1. Part soins
    2. Part enseignement
    3. Part recherche
  6. Marche à suivre pour postuler : un rétro-planning
  7. Une semaine imaginaire de Chef de Clinique
  8. Un exemple de fiche de poste
  9. Et maintenant…

La discipline médecine générale

Comme le définit depuis 2002 la WONCA, Association mondiale des médecins de famille, les médecins généralistes – médecins de famille sont des médecins spécialistes formés, chargés de dispenser des soins globaux et continus à tous ceux qui le souhaitent, indépendamment de leur âge, de leur sexe et de leur maladie.

Ils soignent les personnes dans leur contexte familial, communautaire, culturel et toujours dans le respect de leur autonomie. Ils acceptent d’avoir également une responsabilité professionnelle de santé publique envers leur communauté. Dans la négociation des modalités de prise en charge avec leurs patients, ils intègrent les dimensions physique, psychologique, sociale, culturelle et existentielle, mettant à profit la connaissance et la confiance engendrée par des contacts répétés.

Leur activité professionnelle comprend la promotion de la santé, la prévention des maladies et la prestation de soins à visée curative et palliative.

Ils agissent personnellement ou font appel à d’autres professionnels selon les besoins et les ressources disponibles dans la communauté, en facilitant si nécessaire l’accès des patients à ces services.

Ils ont la responsabilité d’assurer le développement et le maintien de leurs compétences professionnelles, de leur équilibre personnel et de leurs valeurs pour garantir l’efficacité et la sécurité des soins aux patients.

La médecine générale s’inclut dans les soins premiers, c’est-à-dire qu’elle constitue le premier contact du patient avec le système de soins. Elle offre des soins généralistes, globaux, continus, intégrés, accessibles à toute la population, et coordonne et intègre des services nécessaires à d’autres niveaux de soins (Macinko 2003).

La médecine générale comporte onze caractéristiques (WONCA 2002) :

  1. Elle est habituellement le premier contact avec le système de soins, permettant un accès ouvert et non limité aux usagers.
  2. Elle utilise de façon efficiente les ressources du système de santé par la coordination des soins, le travail avec les autres professionnels de soins primaires et la gestion du recours aux autres spécialités, se plaçant si nécessaire en défenseur du patient.
  3. Elle développe une approche centrée sur la personne dans ses dimensions individuelles, familiales, et communautaires.
  4. Elle utilise un mode de consultation spécifique qui construit dans la durée une relation médecin-patient basée sur une communication appropriée.
  5. Elle a la responsabilité d’assurer des soins continus et longitudinaux, selon les besoins du patient.
  6. Elle base sa démarche décisionnelle spécifique sur la prévalence et l’incidence des maladies en soins primaires.
  7. Elle gère les problèmes de santé aigus et chroniques de chaque patient.
  8. Elle intervient à un stade précoce et indifférencié du développement des maladies, qui pourraient éventuellement requérir une intervention rapide.
  9. Elle favorise la promotion et l’éducation pour la santé par une intervention appropriée et efficace.
  10. Elle a une responsabilité spécifique de santé publique dans la communauté.
  11. Elle répond aux problèmes de santé dans leurs dimensions physique, psychologique, sociale, culturelle et existentielle.

Histoire de la filière universitaire de médecine générale

Afin de comprendre la logique dans laquelle s’inscrit la filière de médecine générale, un rappel historique est nécessaire.

  • 1958 – Ordonnances dites « Debré » de décembre 1958, qui créent les centres hospitaliers et universitaires (CHU) et les médecins à plein temps hospitalo-universitaires.
  • 1982 – Mise en place de l’internat, qui réforme les études médicales (loi n° 82-1098 du 23 décembre 1982). C’est la seule voie d’accès aux spécialités d’organe. Mise en place du résidanat destiné à former les généralistes : il s’agit d’un troisième cycle d’études médicales avec une formation pratique hospitalière (4 semestres), une formation théorique et un stage de sensibilisation à la pratique de la médecine générale (20 demi-journées).
  • 1991 – Création du corps des associés de médecine générale.
  • 1996 – Proposition de la création d’une filière de médecine générale au concours d’internat dans le rapport « Mattei et Etienne » sur les études médicales.
  • 1997 – Mise en place du stage en médecine générale par l’ajout d’un cinquième semestre dans le cadre du troisième cycle de médecine générale.
    Création des « départements universitaires de médecine générale » (DUMG), dotés de locaux et de moyens propres. Ils sont dirigés conjointement par un hospitalo-universitaire et un médecin généraliste.
    Création dans la loi du stage de médecine générale en 2e cycle en mars 1997.
  • 2004 – Premières Épreuves classantes nationales (ECN).
    Création du DES de médecine générale (Arrêté du 22 septembre 2004).
  • 2006 – Création de l’option « médecine générale » au sein de la sous-section 53-01 « médecine interne » du Conseil national des universités (CNU).
  • 2007 – Nomination des premiers chefs de clinique de médecine générale. En l’absence de statut spécifique, le décret officiel ne paraîtra que l’année suivante.
  • 2008 – Adoption de la loi précisant le cadre législatif de la filière et ses obligations : les soins doivent s’exercer en ambulatoire.
    Mise en place de la commission nationale d’intégration (CNI) statuant sur l’aptitude des enseignants associés de médecine générale à être titularisés.
  • 2009 – Définition légale du cadre du stage de 2e cycle de médecine générale, 12 ans après le texte de 1997.
    Nomination des 10 premiers professeurs des universités titulaires de médecine générale par la voie de l’intégration.
  • 2011 – Nomination des premiers maîtres de conférences universitaires par la voie du concours.
  • 2012 – Premiers pas vers l’ébauche d’un statut provisoire en post clinicat : chef de clinique assistant en médecine générale (CCA-MG), en attendant mieux.
  • 2013 – Première nomination d’un professeur des universités de médecine générale par la voie du concours.
  • 2015 – Création de la sous-section 53.03 de médecine générale au sein du Conseil national des universités.
  • 2017 – Parution du décret mettant en place le label « Maisons et pôles de santé universitaire ».
  • 2020 – Parution du décret portant à 8 ans la durée maximale du clinicat de médecine générale.

Qu’est-ce qu’un chef de clinique universitaire de médecine ?

Historique

En 2004 naît le diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale. Les premiers internes de la discipline prennent leurs fonctions en novembre de la même année, et succèdent aux résidents de médecine générale.

La médecine générale devenant une spécialité, l’étape suivante consiste logiquement en la nomination de chefs de clinique de médecine générale. C’est chose faite en novembre 2007 : 16 chefs de clinique sont nommés en France.

Depuis 2007, 15 à 20 chefs de clinique ont été nommés chaque année.

Dans les départements universitaires de médecine générale, ils travaillent aux côtés des autres membres de la filière universitaire :

  • les maîtres de stage des universités, qui accueillent les internes et les externes dans leurs cabinets,
  • les chargés d’enseignement,
  • les enseignants associés (maîtres de conférences associés, professeurs associés),
  • les enseignants titulaires (maîtres de conférences des universités, professeurs des universités).

En 2020, la filière universitaire de médecine générale est animée par 47 PU, 44 MCU, 92 PA, 137 MCA, 147 CCU-MG, 7 CCA-MG et 81 AUMG (assistants universitaires en médecine générale). À titre de comparaison, on dénombre dans les CHU environ 5 500 PU et 3 000 CCU ou CCA. Enfin, sur les 90 000 généralistes en exercice en France, 10 000 sont MSU.

Textes réglementaires

Loi du 8 février 2008 relative aux personnels enseignants de médecine générale

Cette loi crée la filière universitaire.

Elle précise notamment que « les membres du personnel enseignant titulaire et non titulaire de médecine générale exercent conjointement les fonctions d’enseignement, de recherche et de soins en médecine générale. »

Elle indique également que ces mêmes personnels « exercent leur activité de soins en médecine générale et ambulatoire. »

Autrement dit, cette loi donne aux enseignants de médecine générale la même triple valence (soins, enseignement et recherche) qu’aux enseignants des autres disciplines médicales. De plus, elle précise que cette activité de soins ne peut s’exercer qu’en secteur ambulatoire : un enseignant de la discipline ne peut avoir d’activité (strictement) hospitalière.

Décret du 28 juillet 2008 portant dispositions relatives aux personnels enseignants des universités, titulaires et non titulaires de médecine générale

Ce décret précise le statut des personnels de la filière universitaire.

Deux articles concernent plus particulièrement les chefs de clinique, qui constituent le personnel « non titulaire » de la filière universitaire.

L’article 32

Peuvent être recrutés chefs de clinique de médecine générale les personnes titulaires à la fois :

  • du titre de Docteur en Médecine (ayant donc soutenu avec succès leur thèse d’exercice)
  • et du DES de médecine générale.

Il indique également que les personnes intéressées peuvent soumettre leur candidature « dans les quatre années suivant l’obtention de leur diplôme d’études spécialisées de médecine générale. »

L’article 33

Les chefs de clinique de médecine générale sont recrutés par contrat par le président de l’université.

Par ailleurs, ils sont « nommés pour une période de deux ans avec possibilité de renouvellements d’un an. La durée de ces fonctions ne peut en aucun cas excéder huit ans dans une ou plusieurs universités. »

Arrêté du 21 octobre 2010 relatif à la rémunération des chefs de clinique des universités de médecine générale

La rémunération annuelle brute, non soumise à retenue pour pension civile, des chefs de clinique des universités de médecine générale est fixée ainsi qu’il suit à compter du 1er juillet 2010 :

Chefs de clinique des universités de médecine générale


Montants annuels
(en euros)

2e échelon (après deux ans de fonctions) 

19 464,45

1er échelon (avant deux ans de fonctions) 

16 714,92

Cela représente le salaire universitaire pour les fonctions d’enseignement et de recherche au sein de l’université.

Décret du 9 mai 2020 relatif à la durée des fonctions des chefs de clinique des universités de médecine générale

Les CCU-MG sont nommés pour une période de deux ans avec possibilité de renouvellements d’un an. La durée des fonctions ne peut en aucun cas excéder huit ans dans une ou plusieurs universités.

« Pour exercer leurs fonctions au-delà de la quatrième année, les chefs de clinique des universités de médecine générale présentent leur candidature devant le conseil de l’unité de formation et de recherche concerné qui procède à leur audition. Le conseil établit une liste, classée par ordre de mérite, des candidats retenus. Le dossier des candidats proposés par le conseil est ensuite transmis à une commission composée du président de la sous-section du Conseil national des universités pour les disciplines de santé compétente pour la médecine générale, qui préside cette commission, et de deux rapporteurs désignés par le président de la section compétente pour la médecine générale parmi les membres des sections du groupe des disciplines médicales. Un au moins des deux rapporteurs est membre de la sous-section compétente pour la médecine générale. L’exercice des fonctions au-delà de la quatrième année est subordonné à l’avis favorable de cette commission.

Un arrêté du ministre chargé de l’enseignement supérieur fixe les modalités de constitution des dossiers et de dépôt des candidatures pour le recrutement et pour l’exercice des fonctions au-delà de la quatrième année.

Par ailleurs, il existe une procédure de « rattrapage » : « Les anciens chefs de clinique des universités de médecine générale justifiant d’une période continue de quatre ans de services, achevée entre le 1er septembre 2016 et la date de publication du présent décret, peuvent être à nouveau recrutés pour une période d’un an, renouvelable trois fois, par le président de l’université, après avis du directeur de l’unité de formation et de recherche concernée et sur l’avis favorable de la commission mentionnée au troisième alinéa de l’article 33. Ils ne peuvent exercer ces fonctions, dans une ou plusieurs universités, que pour une durée supplémentaire de quatre ans. »

En pratique

Être titulaire d’une thèse d’exercice et du DES de Médecine Générale suffit réglementairement pour candidater à un poste de chef de clinique.

Le chef de clinique doit exercer une activité de soins en ambulatoire (activité strictement hospitalière non possible). Beaucoup d’universités demandent aux chefs de clinique d’avoir une file active de patient et donc un statut de collaborateur ou d’associé.

Il signe un contrat avec l’université d’une durée initiale de deux ans.

Le clinicat dure de 2 à 8 ans (la prolongation au-delà des 2 premières années n’est pas systématique notamment pour aller au-delà des 4 premières années).

Le clinicat est validé à la condition d’avoir réalisé au moins deux ans en qualité de CCU-MG.

Le CCU-MG étant salarié de l’université, il bénéficie de certains droits (CPAM, prise en charge de transports public et avantages lié au comité d’entreprise de votre UL comme par exemple l’aide à la recherche d’une crèche, activités culturelles et vacances, avantage tarif pour DU, prime de naissance pour arrivée d’un enfant, tarif sur les repas CROUS, sortie disney, etc). N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre RH de votre faculté !

Trois valences, deux lieux de travail

Le chef de clinique de médecine générale exerce des fonctions universitaires (enseignement, recherche et rayonnement) et des fonctions de soins.

Ces fonctions sont assurées dans des lieux distincts :

  • Les UFR de médecine pour les fonctions universitaires.
  • Un ou plusieurs cabinets de médecine générale ambulatoire pour les fonctions de soins. L’exercice ambulatoire est ce qui différencie particulièrement les enseignants de médecine générale des enseignants des autres disciplines.

Des fonctions encore peu définies réglementairement

Au delà de l’affirmation de cette triple valence, les fonctions des chefs de clinique de médecine générale restent encore peu définies sur le plan réglementaire.

En ce qui concerne la part universitaire, le décret du 28 juillet 2008 liste les tâches des universitaires de médecine générale :

  • fonctions d’enseignement de formations initiale et continue,
  • fonctions de recherche,
  • tâches de gestion (contrôle des connaissances, jurys d’examens et de concours),
  • actions de coopération internationale.

Aucune précision supplémentaire n’est donnée, notamment sur la répartition de ces différentes tâches entre les corps universitaires. La notion d’un nombre d’heures obligatoires d’enseignement ne figure actuellement dans aucun texte relatif à la filière universitaire de médecine générale.

Pour ce qui est de la part soins, la seule obligation actuelle réside dans le fait d’exercer une activité de médecine générale ambulatoire.

Aucun texte ne précise la durée de travail hebdomadaire auprès des patients ni le contexte de soins dans lequel exerce le chef de clinique (nombre et type de professionnels exerçant dans la structure, présence éventuelle d’enseignants de la discipline, système d’information, etc).

Rémunération

La rémunération du chef de clinique de médecine générale est diverse : on retrouve la rémunération liée à son activité de soins, le salaire lié à l’activité universitaire (donc d’enseignement et de recherche) ainsi que des compléments de rémunération, sur conditions.

Rémunération de la part soins

Elle est identique à tout médecin généraliste travaillant en ambulatoire et dépend de son statut (remplaçant, collaborateur, associé, salarié en centre de santé, …).

Rémunération de la part universitaire

Salaire payé par l’université, son montant est fixé par arrêté et dépend de l’année du clinicat.

Actuellement, et selon l’arrêté du 21 octobre 2010 (version consolidée), la rémunération annuelle brute des chefs de clinique de médecine générale est de 16 715 € les deux premières années, puis de 19 464 € les deux années suivantes.

À noter l’existence d’un supplément familial de traitement (SFT) pour les CCU ayant un ou plusieurs enfants à charge. Le montant dépend du nombre d’enfants et il est ajouté à votre salaire de base. Pour le percevoir, il faut solliciter l’université et prouver que le conjoint ne perçoit pas ce supplément de son côté. Il suffit d’obtenir une attestation de l’employeur du conjoint.

À noter que le CCU-MG n’étant pas à temps plein, le montant se rapproche souvent du minimum. Ce SFT n’est pas amputé lorsque le CCU est en congés maladie ou en grève.

Complément de rémunération : contrat ARS

Depuis 2011, les CCU-MG (ou CCA) ont la possibilité de signer un contrat avec l’ARS d’une durée de un an renouvelable par avenant afin de percevoir deux types de rémunérations complémentaires par la CPAM.

Ce contrat a été mis en place pour :

  • lutter contre l’inéquité avec les chefs de clinique hospitaliers qui ont un salaire hospitalier, donc fixe ;
  • aider les jeunes CCU-MG/CCA qui ont un statut libéral et pour lesquels constituer une patientèle à mi-temps peut être complexe.

Pour pouvoir signer ce contrat, vous devez exercer votre activité libérale en secteur 1 de médecine générale au sein d’un cabinet de groupe et :

  • avoir une activité de soins en cabinet suffisante à permettre la réalisation d’au minimum d’actes par semaine en moyenne (10 actes/semaine au début jusqu’à 26 actes/semaine en moyenne ; détail du nombre d’actes dans le contrat type) ;
  • exercer sous le statut de collaborateur ou associé libéral ;
  • respecter les tarifs opposables ;
  • à ne pas refuser la rémunération sur objectif de santé public (ROSP) ;
  • participer à la permanence des soins (régulation ou activité de soins).

Il faut adresser trimestriellement une déclaration (fiche de liaison) à l’ARS contenant le nombre d’actes réalisés sur la période et les honoraires perçus (y compris forfait et ROSP), la moyenne d’actes par semaine, ainsi que les documents attestant de sa participation à la permanence des soins organisée conformément aux textes réglementaires

En contrepartie, l’ARS s’engage à verser trimestriellement au médecin :

  • une redevance d’un montant annuel de 4 900 € versée trimestriellement (1 225 € par trimestre) correspondant au surcroît de charges lié à l’exercice à mi-temps au sein d’un cabinet de groupe de médecine générale ;
  • une rémunération complémentaire aux honoraires perçus d’un montant tel que le revenu global soit égal à un revenu brut trimestriel de 10 200 € (40 800 € annuels correspondant aux émoluments hospitaliers nets d’un chef de clinique salarié) sous réserve que le praticien effectue moins de 38 actes par semaine. Par exemple, si votre chiffre d’affaire sur le premier trimestre est de 9 000 €, l’ARS complète en vous versant 1 200 € (en plus des 1 225 € par trimestre qui sont « fixes »). Si vous percevez plus de 10 200 € par trimestre, vous n’aurez que les 1 225 € de la redevance.

À noter que les actes réalisés par le remplaçant doivent être comptabilisés, au contraire des actes réalisés pendant la PDSA. Ces montants sont à déclarer comme des honoraires et non comme des salaires.

De plus en cas de congé, maladie et maternité le contrat ne s’arrête pas. Vous pouvez bénéficier de la rémunération « fixe » et également du complément d’honoraire si les conditions le permettent (vos IJ devront être comptabilisés dans vos honoraires, ainsi que les redevances et les rémunérations liés au remplacement)

En pratique :

  • Contacter le référent ARS des contrats dès que vous êtes nommés pour leur dire sur vous souhaitez signer le contrat.
  • Relancer au bout d’une semaine si vous n’avez pas de réponse (et encore, et encore, …)
  • Préparer les documents nécessaires :
    • votre contrat de collaborateur ou d’associé qui précise notamment vos jours travaillés ;
    • votre arrêté de nomination à l’université ;
    • votre attestation de participation à la PDSA.
  • Dès réception du contrat, signez-le et renvoyez le.
  • Puis, tous les trimestres, envoyez vos fiches de liaison. A chaque renouvellement de votre poste de chef de clinique, n’oubliez pas d’envoyer à l’ARS le procès-verbal de votre nomination. L’absence de fiches de liaison ou de procès-verbal peut vous être opposée pour ne pas verser les rémunérations.
  • Vérifiez que vous êtes bien rémunérés. C’est un paiement via la CPAM (comme les tiers-payant ou la ROSP).

Un exemple de fiche de liaison peut vous être fourni sur demande au Collège des jeunes universitaires. N’hésitez pas à nous mettre en copie de l’envoi à vos ARS de vos contrats signés et de vos fiches de liaisons !

Pour en savoir plus :

  • Décision du 2 mai 2011 fixant le contrat type mentionné à l’article L. 1435-4-1 du code de la santé publique pour les enseignants des universités non titulaires de médecine générale
  • Décision du 23 octobre 2012 fixant le contrat type mentionné à l’article L. 1435-4-1 du code de la santé publique pour les enseignants des universités non titulaires de médecine générale

Clinicat et maternité

Dans la mesure où vous exercez une activité mixte (libérale + salariée), vous percevrez vos indemnités de congé maternité en tant que :

Salariée, à condition d’avoir travaillé 200 heures les 6 mois qui précèdent le début du congé maternité (ou 6 mois consécutifs dans les 12 mois précédent l’arrêt d’activité) et à condition d’interrompre votre activité salariée pendant le congé maternité (montant = 100% de la moyenne des 3 salaires précédant le congé maternité).

Libérale, les conditions sont identiques à celles de tous les médecins généralistes. Pour plus de détails et pour les démarches afin d’obtenir ces indemnités journalières, l’allocation forfaitaire de repos et l’avantage supplémentaire maternité, reportez-vous au Guide ReAGJIR du jeune médecin généraliste et aux fiches spécifiques disponibles sur ReAGJIR.fr : médecin et parent.

Dans le cadre d’un congé de maternité ou d’adoption au cours d’un clinicat de deux ans, vous devez vous rapprocher de votre université pour discuter du prolongement de votre clinicat de la durée de votre congé maternité (ou du renouvellement de votre clinicat si c’est votre souhait) ». A la demande de ReAGJIR, un texte de loi clarifiant cette situation sera publié dans les mois à venir.

Cursus à suivre avant de postuler

Conditions réglementaires

Comme nous l’avons vu précédemment, un candidat au clinicat de médecine générale doit être thésé et avoir validé son DES de médecine générale. Il peut postuler dans un délai de 4 ans après la validation de son DES.

En pratique, il s’adresse, le plus tôt possible, au DUMG de sa faculté afin d’être informé du nombre de postes proposés et des conditions pour présenter sa candidature.

Part soins

La seule condition réglementaire est d’exercer la médecine générale en ambulatoire. Pour ce qui est du cursus antérieur, il est évidemment préférable (voire obligatoire dans certaines UFR) d’avoir effectué deux stages de médecine générale ambulatoire, dont préférentiellement un SASPAS, avant de postuler à un poste de chef de clinique.

Pour le reste, l’élaboration de la part soins du chef de clinique est une phase cruciale dans la préparation du clinicat. Elle doit se faire en concertation entre le candidat chef de clinique, le DUMG, et les professionnels de santé associés au projet de soins du candidat. Il est important que la préparation se fasse le plus en amont possible de la prise de fonctions.

Tous les statuts sont possibles :

  • le remplacement, même s’il est préférable qu’il ne soit que transitoire et que le chef de clinique dispose à court terme d’une file active de patients ;
  • la collaboration libérale ou salariée ;
  • l’installation dans un cabinet médical, un pôle ou une maison de santé ;
  • le salariat au sein d’un centre de santé.

Part recherche

Là encore, il n’existe aucune obligation réglementaire à remplir avant de postuler à un poste de chef de clinique de médecine générale.

Concernant les formations à la recherche, la plupart des DUMG demande cependant aux candidats une formation minimale, de type master 1. Seules quelques UFR demandent aux futurs chefs de clinique d’avoir validé un master 2 Recherche. Celui-ci est alors validé au cours d’une année recherche, ou bien lors d’une année de transition à l’issue du DES de médecine générale.

Quel que soit le cursus antérieur du candidat, il est souhaitable de mener en amont une réflexion avec le DUMG :

  • sur son parcours destiné à compléter sa formation à la recherche au cours du clinicat,
  • sur son projet de recherche.

Part pédagogie

Dans la très grande majorité des cas, aucune formation à la pédagogie n’est exigée des candidats chefs de clinique.

Conclusion

L’absence actuelle de réglementation de l’activité du chef de clinique, ainsi que la grande hétérogénéité de fonctionnement des différents DUMG ne nous permettent pas de définir précisément les conditions idéales pour postuler à un poste de chef de clinique de médecine générale.

Trois points sont cependant essentiels :

  • une candidature à un poste de chef de clinique doit être préparée le plus tôt possible au cours de l’internat ;
  • l’activité future du candidat (activité clinique aussi bien qu’universitaire) doit être définie via une collaboration étroite entre le candidat et son département universitaire de médecine générale ;
  • garder à l’esprit que l’engagement dans une activité professionnelle à 3 valences (soins, recherche, enseignement) entraîne une charge de travail conséquente. Il est conseillé de réfléchir en amont à l’articulation de ces 3 valences et de chercher une certaine cohérence afin de ne pas trop se perdre.

Créer son projet

Part soins

L’exercice du soin en milieu ambulatoire requiert une période de réflexion très importante. Elle doit permettre de répondre aux nombreuses questions qui peuvent se poser… Quel lieu ? Quel(s) jour(s) d’exercice ? A quel rythme ? Quel statut ? Combien de médecins dans le cabinet ? Etc.

La réflexion est ardue et dépend de nombreux autres paramètres (démographie médicale, projets familiaux, …) mais voici quelques pistes pour réussir au mieux.

Organisation du lieu de travail

Un seul lieu d’exercice est préférable mais deux lieux d’exercice sont envisageables. Le chef de clinique doit exercer au sein d’une structure ambulatoire de soins primaires. L’exercice dans un cabinet avec plusieurs médecins est en général privilégié pour permettre une meilleure continuité des soins en votre absence.

L’activité de soins du chef de clinique s’organise en général sur 4 à 6 demi-journées par semaine, avec une orientation souhaitable vers une moyenne de 15 à 25 actes par jour, sans que cela doive constituer un cadre strict.

Mode d’exercice

Comme nous l’avons dit plus haut, il n’existe actuellement aucun statut type pour l’activité de soins du chef de clinique de médecine générale. De plus, l’organisation de la part soins est tout à fait susceptible d’évoluer au cours du clinicat, en fonction des souhaits et difficultés éventuelles ressenties par le chef de clinique.

Salariat

La plupart du temps l’exercice salarié correspond à un exercice en centre de santé.

Libéral

Plusieurs possibilités : remplacement, collaboration, association.

Remplacement

Le remplacement permet la souplesse dans le choix des périodes d’activité de soins.

Cependant, l’activité est dépendante de l’emploi du temps du praticien remplacé, et le remplacement ne permet pas, sauf exception, la constitution d’une file active de patients.

Dans la plupart des DUMG, ce statut n’est admis que transitoirement, dans l’attente d’une installation en libéral ou en centre de santé.

Collaboration libérale

Ce type de contrat a d’abord été mis en place en vue d’une potentielle association. Il permet de travailler en même temps (ou pas) que le collaborateur. La collaboration a l’avantage de permettre la création d’une patientèle propre.

Installation

Si un projet d’installation a déjà été élaboré, il est tout à fait compatible avec la part soins incluse dans le clinicat.

N’hésitez pas à consulter le guide de l’installation de ReAGJIR pour plus d’informations.En pratique

Le futur chef de clinique choisira un mode d’exercice compatible avec ses activités d’enseignement et de recherche, c’est à dire lui permettant de se consacrer à ses activités universitaires et ainsi de pouvoir se rendre facilement à la faculté.

Le choix de l’activité de soins participe aussi en partie aux revenus du chef de clinique, ce qui est donc important de prendre en compte.

Part enseignement

La charge d’enseignement est partagée avec la part recherche sur le temps restant.

Les tâches à effectuer sont dépendantes des missions attribuées aux chefs de clinique par le département de médecine générale.

Il est tout à fait possible (voire souhaitable) d’être maître de stage des universités au cours de son clinicat.

En pratique

Le chef de clinique s’intègre dans les enseignements déjà en place et participe aux modifications de ces enseignements. Il ajoute son expertise de jeune praticien à celle des autres enseignants. Il est conseillé au chef de clinique de se former à la pédagogie.

Part recherche

Master

Il est recommandé au chef de clinique postulant d’être titulaire d’un master 1 (ou mieux un master 2). Cependant, il n’existe aucune obligation législative, c’est donc à l’appréciation des Départements de Médecine Générale.

Durant son clinicat le chef de clinique pourra compléter sa formation en obtenant un master 2, dont l’intitulé sera discuté avec le département de médecine générale.

Thèse d’université

Elle pourra être engagée durant le clinicat, elle est indispensable pour poser sa candidature à un poste de professeur des universités.

En pratique

Le chef de clinique doit avoir un projet de recherche. En concertation avec le département de médecine générale, ce projet peut être dans le prolongement des axes de recherche déjà développés ou participer à la création d’un nouvel axe. En fonction des besoins de ce projet, le chef de clinique y apporte son expertise et se forme en conséquence. L’objectif final en recherche est la publication ! Publish or perish!

Marche à suivre pour postuler : un rétro-planning

Le plus tôt possible au cours de l’internat et dès que l’idée germe : prendre contact avec le DMG pour voir les possibilités de poste.

Entre 24 et 12 mois avant la prise de fonction : vérifier les diplômes acquis et valider un master 1 (selon les DMG).

Entre 12 et 6 mois avant la prise de fonction : prospecter pour la part soins, et réfléchir sur le projet de recherche et le projet pédagogique (cf. fiche de poste).

Dernier semestre : soutenance de thèse et validation du DES.

Une semaine imaginaire de chef de clinique

Voici un exemple de semaine type « imaginaire » de chef de clinique de médecine générale. Les moments de repos ne sont pas présentés mais il y en a tout de même !

Lundi Consultations au cabinet
Mardi Faculté (cours, direction de thèses)
Mercredi Consultations au cabinet
Jeudi Faculté (réunion de travail au sein du DMG, travail personnel de recherche)
Vendredi Consultations au cabinet

Un exemple de fiche de poste

Les missions du CCU-MG sont donc nombreuses et il est parfois difficile de s’y retrouver et de savoir ce que nous souhaitons faire et ce que l’on attend de nous.

Après réflexions et échanges autour de l’hétérogénéité des situations des CCU au sein des différents départements universitaires de médecine générale (DUMG) et le constat d’inégalités de vécu du statut de CCU et AUMG, ReAGJIR, via son collège des jeunes universitaires a souhaité répondre à la demande d’uniformisation et de clarification des missions des CCU-MG.

ReAGJIR propose une fiche de poste pouvant être la base de discussions constructives et protectrices au sein des DUMG.

L’objectif de cette fiche informative, modulable en fonction de chaque DUMG est de donner aux chefs de cliniques des repères dans leur clinicat afin de construire leur parcours universitaire. Un exemple sera bientôt disponible ici : suivez ReAGJIR sur Facebook et twitter pour être informés de sa diffusion. N’hésitez pas à la regarder et à la soumettre comme support de discussion avec votre DUMG !

Et maintenant….

Nous espérons avoir répondu à vos interrogations grâce à ce guide ! Désormais, c’est à vous de jouer : le cadre reste suffisamment souple pour vous permettre de mettre en place un clinicat qui vous corresponde et réponde à vos attentes.

Prenez contact avec votre Département Universitaire de Médecine Générale, mais surtout avec les chefs de clinique de votre faculté. Ils pourront vous transmettre leur expérience pour mener à bien votre projet.

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou des difficultés : .

Et enfin n’hésitez pas à adhérer à ReAGJIR au niveau local afin de vous défendre et de vous accompagner dans votre parcours professionnel ! ReAGJIR représente les chefs de clinique de MG et les AUMG de toute la France, ainsi que les remplaçants et les jeunes installés de moins de 5 ans.

Bonne route !

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