Suite à la dérogation liée à l’état d’urgence sanitaire, la Haute Autorité de Santé a entériné les modifications d’organisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) au sein d’une recommandation du 11 mars 2021.

Qu’est-ce qui change ?

Les IVG médicamenteuses deviennent autorisées en ville entre 7 et 9 semaines d’aménorrhée (SA), de façon pérenne.

Le protocole médicamenteux recommandé pour cet âge gestationnel est le suivant :

  • Mifépristone 200 mg par voie orale
  • puis 24-48 heures plus tard, Misoprostol 800 g par voie jugale ou sublinguale.

Le document précise que les voies jugale (« orale transmuqueuse ») et sublinguale sont hors-AMM mais d’efficacité supérieure à la voie orale jusqu’à 9 SA (à noter que la voie orale est aussi hors-AMM au-delà de 7 SA).

L’ANSM a été saisie afin d’encadrer par une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) ces utilisations hors-AMM.

Si la patiente le souhaite et que le professionnel le juge possible, une ou plusieurs des consultations de l’IVG peuvent être réalisées en téléconsultation. Dans ce cas, les médicaments sont délivrés par la pharmacie d’officine.

Il est recommandé de dépister des violences intrafamiliales lors de la 1ère consultation.

Les médicaments ne sont pas obligatoirement à prendre devant le professionnel de santé et la femme peut choisir le moment le plus adapté pour elle pour les prendre (y compris à domicile, donc).

Le contrôle de l’efficacité de l’IVG médicamenteuse peut être fait par un test urinaire semi-quantitatif « adapté au suivi de l’IVG médicamenteuse ». L’ANSM a également été saisie pour donner son avis à ce sujet.